Nos Centres dAutoapprentissage sont-ils réellement promoteurs dautonomie ?
Mtra. Anne-Catherine Didier
Département de Langues Modernes, Université de Guadalajara
INTRODUCTION
"Il est impossible dapprendre seul une langue", voilà ce quon entend souvent dire aujourdhui. Autrement dit, lautoapprentissage ou apprentissage autodirigé est encore remis en cause plus de 30 ans après ses débuts en Europe. Nous pouvons alors nous demander si lautoapprentissage est une utopie ou une réalité. « El Autoaprendizaje : ¿Utopía o realidad ? » était dailleurs le nom des troisièmes rencontres nationales et deuxièmes internationales des centres dautoapprentissage qui ont eu lieu à Morelia, Mexique, en 2002 et dont le but était de faire un bilan de ces centres.
Dans les années 90 on assiste à lexpansion de cette modalité dapprentissage et en particulier au Mexique où à partir de 1994 on est témoin dun boom des Centres dAutoApprentissage en Langues (CAA) qui se développent dans tous les états de la république. Pour les mettre en place les investissements ont été très élevés en infrastructure et en équipement. Le centre dautoapprentissage du Département de Langues Modernes (DELEM) de lUniversité de Guadalajara fait partie de cette génération de centres.
Au début ces centres connaissent en général un grand succès et beaucoup de personnes, attirées par cette nouvelle modalité dapprentissage, sy inscrivent. Les résultats sont néanmoins disparates et varient énormément dun centre à lautre. Il est frappant de constater par exemple que dans certains centres il existe un abandon massif des usagers. A cette désertion préoccupante il faut ajouter que dautres centres se sont convertis en simples salles détudes ou en bibliothèques modernes ou dautres encore en véritables laboratoires modernes dans lesquels les élèves étudient à partir de softwares dont on ne connaît pas vraiment lefficacité. Il sagit donc pour tout responsable de CAA de se demander quel est lobjectif réel de son centre et sil sagit véritablement dun centre dautoapprentissage.
A plus de dix ans de leur mise en place au Mexique il nous a donc paru nécessaire dentrer dans une étape dévaluation. Après tous les efforts qui ont été fournis il est important maintenant de se demander où en sont aujourdhui ces centres. Léchec de certains centres est-il dû au système inhérent de lapprentissage autodirigé qui ne fonctionnerait pas ? Serait-il donc vrai quil est impossible dapprendre seul une langue ? Ne sagirait-il que dune mode et les CAA risqueraient-ils de disparaître ou de se reconvertir en laboratoires de langues, en salles détudes ou en bibliothèques modernes ? Ces centres seraient-ils uniquement des espaces pour apprendre une langue dans lesquels les usagers ont libre accès au matériel ? Sagirait-il plutôt dune incompréhension de ce quest lapprentissage autodirigé de la part des autorités ou du personnel qui travaille dans les centres ? Ou encore, les conditions de base seraient-elles inexistantes ou insuffisantes pour mener à bien ce système dapprentissage ? Ce sont là autant de questions qui nous ont poussés à initier ce travail.
Cela nous amène au cur du problème, cest-à-dire à lobjectif central dun centre dautoapprentissage qui est dapprendre sans se faire enseigner. Pour ce faire il sagit dun enjeu double : dune part apprendre une langue et dautre part développer la capacité dapprentissage des apprenants. Cest ce deuxième objectif qui est souvent oublié. Lautoapprentissage implique donc beaucoup plus quun simple accès direct au matériel qui effacerait ou limiterait loriginalité de cette modalité dapprentissage qui, au-delà dapprendre une langue, permet de développer la responsabilité de lapprenant dans tous les domaines et à long terme de former des citoyens autonomes, critiques et capables de prendre des décisions à partir de critères quils se sont eux-mêmes forgés.
Pour notre part, nous sommes convaincus quon ne peut prétendre apprendre une langue de manière autodirigée sans savoir apprendre et sans apprendre à sautonomiser. Il serait donc tout à fait incongru de proposer cette modalité dapprentissage sans offrir une structure de soutien à lautonomie. Il est par conséquent absolument indispensable que ce genre de centres propose des outils qui permettent de développer lautonomie chez les apprenants.
Cette préoccupation nous amène directement à lobjet de cet article : rappeler quels sont les outils permettant de développer lautonomie quun centre dautoapprentissage doit mettre à la disposition des usagers. Et par là même pour tous les professionnels qui travaillent dans les CAA dévaluer leur centre afin de vérifier sils sont vraiment promoteurs dautonomie et sils offrent une srtucture qui permette de développer lapprentissage autodirigé.
Nous rappellerons donc dabord en quoi consiste un centre dautoapprentissage et quels en sont les objectifs, nous déterminerons ensuite les caractéristiques dun CAA promoteur dautonomie à partir des trois conditions fondamentales que tout CAA doit posséder.
1. Lobjectif dun centre dautoapprentissage ou la double vocation dun CAA.
Cette partie est basée essentiellement sur les travaux de Henri Holec, splendidement expliqués dans ses ouvrages « Autonomie et apprentissage des langues étrangères » dans le cadre du « Projet Langues Vivantes » du Conseil de lEurope (1979) ainsi que « lapprentissage autodirigé : une autre offre de formation » (1994).
Le principe fondamental dun CAA est de permettre à lapprenant dapprendre une langue sans se faire enseigner. Il sagit de proposer une modalité dapprentissage distincte de celle de lenseignement « traditionnel », sans pour cela la remplacer. La liberté de choisir cette modalité est une condition essentielle pour son bon fonctionnement. Lapprenant doit donc souhaiter apprendre sous cette modalité. On ne peut la lui imposer et encore moins lui dire « sois autonome ». La deuxième condition est de lui offrir les conditions nécessaires pour quil puisse le faire.
Lobjectif dun centre dautoapprentissage est double. Dune part, il doit permettre à lapprenant dapprendre une langue et dautre part, il doit lui permettre de développer sa compétence dapprentissage, cest-à-dire quil doit lui permettre dapprendre à apprendre, donc de devenir plus responsable et autonome.
Apprendre une langue en apprentissage autodirigé signifie que lapprenant dirige lui-même son apprentissage. En dautres termes lapprenant doit apprendre à prendre les décisions concernant son apprentissage. Ces décisions portent sur les principaux processus cognitifs de lapprentissage, à savoir définir des objectifs, déterminer des moyens, choisir des modalités de réalisation, sautoévaluer et gérer son programme. Dans un apprentissage hétérodirigé toutes ces décisions sont prises par un décideur (enseignant, institution, etc.) qui nest pas lapprenant alors que dans un apprentissage autodirigé ces décisions sont prises par lapprenant lui-même. Plus les décisions sont prises par lapprenant, plus celui-ci tend vers lautonomie.
Ci-dessous les tableaux proposés par Henri Holec pour synthétiser la notion de prise de décision dans un apprentissage hétérodirigé et dans un apprentissage autodirigé :
APPRENTISSAGE |
DÉCIDEUR |
PREPARATION de la DÉCISION |
|||||
Définition des objectifs |
E |
E |
E/A |
E/A |
E/A |
E/A |
E/A |
Définition des moyens |
E |
E |
" |
" |
" |
" |
E/A |
Modalités de réalisation |
E |
E |
" |
" |
" |
" |
E/A |
Evaluation |
E |
E |
" |
" |
" |
" |
E/A |
Gestion du programme |
E |
E |
" |
" |
" |
" |
E/A |
Tableau 1. Prises de décision dans les situations dapprentissage hétérodirigé
APPRENTISSAGE |
DÉCIDEUR |
PREPARATION de la DÉCISION |
|||||
Définition des objectifs |
A |
A/E |
A/E |
A/E |
A/E |
A/E |
A |
Définition des moyens |
A |
A/E |
" |
" |
" |
" |
A |
Modalités de réalisation |
A |
A/E |
" |
" |
" |
" |
A |
Evaluation |
A |
A/E |
" |
" |
" |
" |
A |
Gestion du programme |
A |
A/E |
" |
" |
" |
" |
A |
Tableau 2. Prises de décision dans les situations dapprentissage autodirigé
(Holec : 1994 pp.6, 7)
(E = enseignant ; A = apprenant)
(E/A = préparation de la décision entre lenseignant et lapprenant, mais avec une plus forte proportion de la part de lenseignant)
(E/A = préparation de la décision entre lenseignant et lapprenant en proportion égale)
(A/E = préparation de la décision entre lenseignant et lapprenant, mais avec une plus forte proportion de la part de lapprenant)
Nous allons maintenant expliquer en quoi concerne chaque étape du processus dapprentissage sur lesquelles lapprenant doit prendre ses décisions. De la même façon chaque responsable de CAA doit se demander si son centre permet réellement à létudiant de prendre ces décisions, sil permet à létudiant de développer sa capacité de prise de décisions en ce qui concerne son apprentissage.
1.1 Détermination des objectifs
Dans un apprentissage autodirigé lapprenant détermine ses objectifs selon ses propres critères selon des formules du type « je dois être capable de faire ceci ». Il décide jusquoù il veut arriver. Le seuil dacquisition peut donc aller du « perfectionnisme » au « laxisme » selon la personnalité de lapprenant. Ces objectifs, contrairement à ce qui se passe dans un apprentissage hétérodirigé, ne sont pas fixes. Ils peuvent être modifiés si les besoins de lapprenant ou ses motivations dapprentissage de la langue varient.
1.2 Définition des contenus et des progressions
Il sagit ici des matériaux permettant de réaliser les objectifs. Alors que dans un apprentissage hétérodirigé cest lenseignant qui les détermine sous forme de contenu lexical, grammatical et phonologique à partir dune seule norme, la plus générale possible, dans lapprentissage autodirigé les contenus sont déterminés selon ce que lapprenant veut communiquer. Les contenus lexicaux, grammaticaux et phonologiques sont au service de la communication et du sens.
En ce qui concerne la progression, elle dépendra des besoins communicatifs de lapprenant. Elle sera en général plus rapide que dans un apprentissage hétérodirigé, ou en tous les cas plus adaptée à lapprenant car elle laissera de côté les « connaissances inutiles » pour se fixer sur les « connaissances utiles » pour lui. (Holec : 1979 p.15).
1.3 Sélection des méthodes et techniques
Ici encore lapprenant choisira empiriquement ses propres méthodes et techniques à partir de son expérience antérieure en tant quapprenant, de documents didactiques, dexemples dautres apprenants ou encore en en créant de nouvelles. Tout en les essayant il se rendra compte de ce qui « fonctionne » ou ne « fonctionne pas » pour lui afin de trouver celles qui lui seront les mieux adaptées.
1.4 Contrôle du déroulement de lacquisition
Cest entre autres pour pallier aux contraintes spatio-temporelles que lapprenant a choisi cette modalité dapprentissage. Il sagit ici pour lapprenant de gérer son apprentissage au niveau du temps et de lespace. Lapprenant doit gérer son rythme dapprentissage ainsi quêtre conscient du moment le plus adéquat pour apprendre. Lapprenant décide donc du nombre dheures dapprentissage et de leur répartition en fonction de son propre rythme dacquisition.
1.5 Evaluation de lacquisition
Lévaluation est peut-être dans la représentation des apprenants laspect le plus difficile à gérer soi-même et par conséquent la notion vis-à-vis de laquelle les réticences sont les plus ancrées. Cependant, lautoévaluation occupe une place centrale dans lapprentissage et « cest à la fonction quelle occupe dans un dispositif que lon peut savoir si celui-ci est ou non « autonomisant » (Barbot : 2000 p.60). Dans lapprentissage autodirigé lapprenant prend en charge lévaluation de ses acquisitions linguistiques et communicatives. Il faut se situer au niveau de lévaluation interne car elle fait partie du processus dapprentissage. Sans elle, lapprentissage ne serait pas complet. En effet, elle permet à lapprenant de vérifier sil y a eu acquisition des objectifs quil avait déterminés et de donner une nouvelle direction à son apprentissage. Alors que lévaluation externe, définie par linstitution ou lenseignant, vise la maîtrise de contenus, lévaluation interne de son côté vise « le degré de conformité du résultat dune acquisition par rapport à son objectif. » (Holec : 1979 p. 19). Elle dépend donc des critères de chaque apprenant définis selon leur propre idée de ce quest une performance satisfaite ou un objectif atteint. Ces critères pourront varier selon les objectifs de lapprenant et sa progression. Comme la responsabilité de cette évaluation interne vient de lapprenant on parlera dautoévaluation.
Dans un apprentissage autodirigé lapprenant doit également évaluer son apprentissage. Il appréciera si la façon dont il apprend est la plus adéquate ou sil doit modifier sa pratique dapprentissage. Il évaluera ses prises de décisions, à savoir si elles sont les mieux adaptées ou sil doit les changer.
Pour quun apprentissage autodirigé puisse se réaliser lapprenant doit donc être capable de prendre des décisions adéquates en ce qui concerne les objectifs, les moyens, les modalités de réalisation, lautoévaluation et la gestion de son programme. Pour y parvenir il doit recevoir une formation qui lui permette de développer cette compétence et le centre doit lui offrir une structure de soutien à lautonomie.
Le paragraphe suivant va nous permettre de décrire cette structure en mettant en relief les outils indispensables que les centres dautoapprentissage doivent fournir pour prétendre être promoteurs dautonomie.
2. Les caractéristiques dun bon centre dautoapprentissage(ou les outils permettant des développer lautonomie)
Comme nous venons de le mentionner, il ne suffit pas de laisser les apprenants se débrouiller dans un centre dautoapprentissage et de leur dire « soyez autonomes » pour quils le deviennent. Il faut mettre à leur disposition les moyens de le faire. Un centre dautoapprentissage doit être promoteur dautonomie en offrant des outils nécessaires pour permettre aux usagers dapprendre une langue sans se faire enseigner. Pour répondre à la double vocation dun centre dautoapprentissage, à savoir permettre lapprentissage dune langue et développer la compétence dapprentissage, deux conditions sont essentielles : premièrement, lapprenant doit être capable de prendre en charge son apprentissage et deuxièmement il doit pouvoir disposer de toute une structure qui lui permette de le faire. Pour y parvenir le CAA doit offrir une structure sappuyant sur trois axes : une formation « apprendre à apprendre », des ressources appropriées et enfin lappui de conseillers lors dentretiens de conseil. Ces trois axes sont complémentaires dans le soutien à lautonomie.
2.1 La formation « apprendre à apprendre »
Pour apprendre en autodirection il faut être capable de prendre des décisions selon des critères pertinents et cohérents et cela fait appel à une compétence spécifique qui constitue la première condition pour quun apprenant apprenne dans un système en autodirection. Cependant, les apprenants nont pas toujours cette compétence, ils ne sont en général pas préparés et ont tendance à reproduire les conditions dun enseignement traditionnel hétérodirigé qui leur sont familières. Il est donc nécessaire de les former à prendre en charge leur apprentissage en leur proposant une structure dapprentissage en autodirection. Comme nous le rappelle Henri Holec (1994 p.23), les apprenants doivent tout dabord passer par « un processus de déconditionnement » qui consiste à se débarrasser des représentations erronées quils ont sur lapprentissage des langues, pour ensuite passer par «un processus dacquisition », servant à reconstruire peu à peu les savoirs et savoir-faire nécessaires pour prendre en charge leur apprentissage. Cela permettra à lapprenant de devenir peu à peu indépendant et autonome. Cest ce en quoi consiste la formation « apprendre à apprendre » : développer chez lapprenant les savoirs et savoir-faire pour lapprentissage de langue.
Une formation « apprendre à apprendre » doit donc être donnée avant que létudiant commence à étudier dans le centre afin de lui donner les éléments de base pour initier lapprentissage en autodirection.
2.2 Les ressources
Cette formation se poursuit ensuite grâce à un ensemble de ressources spécifiques. Appelé également matériel pour apprendre à apprendre, ce matériel doit permettre aux apprenants de poursuivre et dapprofondir leur formation à lapprentissage autodirigé commencée lors de la formation apprendre à apprendre afin de mieux gérer leur apprentissage. Il sagit de ressources sous forme de fiches sur papier ou saisies sur ordinateur ou même accessibles sur Internet, etc.). Ce matériel doit être facilement accessible pour les usagers tout au long de leur apprentissage.
2.3 Les conseillers
Cette formation se poursuit également grâce à lappui de conseillers lors dentretiens de conseil que peuvent solliciter les apprenants lorsquils le souhaitent. Comme nous le rappelle Brigitte Albero (1998 p.477) le soutien offert par les ressources humaines interagit avec les ressources matérielles, en effet lun complémente, complète ou renforce lautre. Lors des entretiens de conseil le conseiller accompagne lapprenant dans son chemin de la dépendance à lindépendance. Ces nouveaux objectifs impliquent de nouveaux rôles pédagogiques pour les enseignants.
CONCLUSION
Ces trois éléments, formation « apprendre à apprendre », ressources matérielles et conseillers ont le même objectif : développer les savoirs et savoir-faire qui vont permettre aux apprenants de prendre en charge leur apprentissage, cest-à-dire développer leur compétence dapprentissage. Ils forment un ensemble, un continuum de formation à lautoapprentissage qui constitue le soutien à lautodirection. Cette structure représente lessence même dun centre dautoapprentissage : les trois conditions fondamentales pour quun CAA puisse prétendre être promoteur dautonomie.
Sans formation des apprenants, sans ressources appropriées et sans lappui de conseillers formés, les centres dautoapprentissage courent le risque de disparaître ou de devenir de simples bibliothèques modernes. Ils seraient alors considérés par les sceptiques comme un système qui ne fonctionne pas. Or, léchec de certains centres dautoapprentissage nest pas dû au système inhérent de lapprentissage autodirigé. Il survient lorsque ces conditions fondamentales ne sont pas réunies.
« Cest de la qualité de la structure de soutien que dépend la réussite dun centre » nhésite pas à affirmer Marie-José Gremmo (1995 p.34). Cest pour cette raison quil nous paraît indispensable que les responsables des centres dautoapprentissage analysent les objectifs de leurs centres et analysent la structure de soutien à lautoapprentissage quils offrent afin de savoir sils sont vraiment promoteurs dautonomie.
BIBLIOGRAPHIE :
- Albero, B. (octobre-décembre 1998) « Les Centres de Ressources Langues ; interface entre matérialité et virtualité » in ELA : ressources pour lapprentissage : excès et accès Nº112 pp.469-482
- Barbot, MJ. (2000) Les auto-apprentissages, Liège, Didactique des langues étrangères, CLE International
- Gremmo, M.-J (1995) « Former les apprenants à apprendre : les leçons dune expérience» in Mélanges CRAPEL, N°22 pp.9-32
- Holec, H. (1979) Autonomie et apprentissage des langues étrangères, Conseil de lEurope, Strasbourg, Hatier
- Holec, H. (1994) Lapprentissage autodirigé : une autre offre de formation Principes implications réalisations, Conseil de lEurope, Strasbourg, CRAPEL